Envi de décompresser... [Libre]

Je venais de sortir de ma première journée de cours. Il était 17heures, et le parc était pratiquement vide. Je décidais de m'y poser un moment, profitant de la liberté, de l'herbe fraiche et de ce soleil encore pâle. Je n'avais rien mangé de la journée et je n'avais même pas faim. Je m'étais bien amusé aujourd'hui. Ou plutôt et je devais me forcer à le dire, j'avais bien travaillé. La vérité c'est que lorsqu'on passe 10ans de sa vie dans une cellule, que vos "amis" sont des voyou, que vos passes temps se résument à regarder l'araignée au dessus du lit qui tisse sa toile, alors oui, lorsqu'on est entouré de gens souriant, gentils ou méchants, qui se crachent dessus ou qui s'aiment, on trouve ça amusant. Quand j'y repensais, j'avais cette boule au ventre, car j'ai loupé 10ans de ma vie, sans retour en arrière possible.
J'étais alongé dans l'herbe, me moquant de salir ce costume trois piece que j'avais acheté une fortune. De toute façon, je m'en moquais, il n'était pas question de venir au lycée tous les jours habillé de cette façon. Demain ce sera un jean, une chemise et une veste en cuir. C'était comme ça que je me sentais le mieux. Je regardais le ciel, ce qui me rappela quand ma soeur et moi-même cherchions des formes dans les nuages; un beau jour, j'avais même réussi à lui faire croire que j'avais vu un hibou à deux têtes qui foncés tout droit sur une voiture. Aujourd'hui, nous étions comme des inconnus tout les deux. Elle ne cessait de répondre négativement à mes mails, voir à ne plus me répondre du tout. A trop rêvasser, je crois que je me suis endormi. Puisque ce n'est qu'une heure après que quelqu'un est venu me réveillé...

Je sors tranquillement de mon cours de Mathématique, une véritable catastrophe ce prof’ m’a vraiment dans le collimateur ce n’est pas possible, il a passé son heure à me faire des réflexions et à m’interroger alors que je ne connaissais pas la réponse. En marchant dans les couloirs des garçons m’aborde encore et sans cesse, je trouve cela de plus en plus lourd, il ne comprenne pas et ne comprendrons jamais. Une fois dehors je parle avec des Queens que je connais plutôt bien, nous discutons en marchant, la légère brise du vent me procure un bien fou, l’espace d’une seconde j’ai l’impression de voler, que plus rien n’existe et d’être libre. Puis je finis par continuer ma course seule les filles ayant quelque chose à faire. Je repense alors à ce midi quand une nouvelle élève m’avait renversé son plateau de Spaghettis sur ma tenue. Étrangement je ne lui en avais pas voulu…quoique légèrement parce que mon pull allait être dur à nettoyer mais quand j’ai vue le visage terrifié de cette fille alors qu’elle vit ce qu’elle avait fait à l’une des Queens les plus populaires, je m’était sentie calme, elle venait d’arriver et je n’était pas d’humeur à taper un scandale, alors j'étais simplement partis me changer laissant le autres surpris par ma réaction. Heureusement pour moi j’ai toujours une tenue de secours dans mon casier pour ce genre de chose, je l’ai pris et me suis changé désormais je porte débardeur blanc simple avec un blazer noir Dior et j’ai retroussé mon jean droit Diesel et pour les chaussures toujours des Louboutin mais pour innover j’ai choisis une paire dans le genre richelieu à talon noire et blanche.
Une fois arriver vers le parc je suis bien contente d’avoir un Jean pour pouvoir m’allonger en avançant pour trouver une place même si j’avais l’embarras du choix vue que le par cet vide je vis un homme allonger je m’avance car il me semble familier…Hum mais oui c’est Mark ou plutôt Mr. Sloan mon professeur de Biologie, je m’approche de lui, il dort…Que dois-je faire le laisser dormir ou le réveiller ?
Je décide enfin de le réveiller.

-Mark…Mark Sloan ?

-Mark…Mark Sloan ?
Je sursautais. Mon rêve m'avait semblé plutôt paisible mais en me réveillant si brusquement je l'avais oublié. J'ouvrais péniblement mes yeux sur ma montre qui m'indiquait 18h30. Puis avec peine, car la luminosité m'éblouissait je regardais la personne qui m'avait rêveillé.
Un instant, j'imaginais ce qui se passerait s'il s'agissait de la directrice.. Puis, lorsque je vis le visage de Sofia, je fus à la fois soulagé et surpris de la voir ici.

Je me relevais difficilement, et m'assis sur la pelouse qui m'avait servi un moment de matelas.
Soudain, avant de ne répondre quoi que soit, je me suis souvenu de mon rêve...

*J'étais dans un immense jardin, comme on les trouve à Versailles en France. Je pensais à ça car Paris allait être mon prochain voyage. Donc, j'étais dans ce jardin, et je tenais la main à une petite fille de 10ans environ. Elle avait de longues tresses mais je ne voyais pas son visage. Je me retournais pour observer la vue, et en me retournant, elle avait disparu. Je la recherchais dans le parc avant de la retrouver. Là elle me disait : Papa, j'ai été violé.*

Je ne sais pas ce que j'ai trouvé le plus horrible, le fait qu'elle ait été violé, ou que se soit de ma faute. J'étais terrifié.
Lorsque je tournais les yeux, je me rendis compte que Sofia m'observait étrangement. Je lui proposa donc :
-Assis-toi à côté de moi si tu veux, on pourrait parler...

Définitivement, je ne savais plus comment je devais faire pour avoir des amis...

Il sursaute, mince je l’ai réveillé assez brusquement, il regarde sa montre pour retrouver ses repères et savoir depuis combien de temps il dormait, il se met à me regarder, difficilement ébloui par la lumière du soleil. Un instant il se prit peur puis en voyant que ce n’était que moi il fut soulagé un bref instant pour être surpris. Oui il est vrai qu’avec la démonstration de mon caractère que je lui avais fait pendant son cours il pouvait bien être surpris de me trouver là. Il se relève tout doucement de son lit d’herbe et pendant un moment il fut perdu dans ses pensés je l’observe alors étrangement me demandant ce qui lui arrive. Soudain ses yeux laissèrent entrevoir de la peur…non c’était pire que ça, c’était du dégoût et de la terreur. Eh bien son rêve ne devait pas en être vraiment un. Il se tourne alors vers moi et remarque que je le regarde bizarrement, il me propose :

-Assis-toi à côté de moi si tu veux, on pourrait parler...

Je m’exécute immédiatement, en général je n’aime pas les hommes, mais avec lui c’est différents, j’ai l’impression qu’IL est différents des autres que son passé n’est pas le même que ceux que j’ai souvent fréquenté, je lui souffle :

-Merci…

Je venais de faire un des nombreux cauchemards qui m'accompagnait dans ma cellule. Et en regardant Sofia, j'essayais de ne plus y penser. J'avais besoin de me faire une amie, quelqu'un à qui parler, me confier.
Je sortis de ma poche une cigarette, et la colla dans ma bouche. Mais avant d'avoir pû l'allumer, une main délicate et fine l'avait retirée d'entre mes lèvres.
Je regardais Sofia qui riait, elle était si jolie, si pure, si enfantine... Et pourtant elle paraissait triste... Comme d'épourvue de sentiments. Dépourvue d'amour et de confiance. J'admirais son sourire s'effaçait et sans m'en rendre compte, je souriais aussi.

-Je peux la récupérer quand je veux tu sais !

Je disais ça sous le ton de la rigolade. Je riais, j'étais heureux ! Cette sensation m'étonna tellement. Ceux qui la vivent tous les jours dans le bonheur ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont. Car quand on connait la souffrance et la solitude, on est à jamais heureux d'être heureux. Si je commençais à sentir l'air du soir s'imprégnait dans mes manches, j'avais une envie étouffante de rester ici toute la nuit. Juste pour être avec elle. Pour être avec quelqu'un qui me rend le sourire, me rend heureux, une amie !

Je m’assois à ses côtés l’observant toujours, il me regarde aussi. I sort alors une cigarette de sa bouche et la colle à sa bouche. Je vois qu’il me considère comme une amie et non une simple élève, beaucoup de professeur n’oserai pas fumer devant son élève mais lui oui. Il est différent c’est sur. Avant qu’il n’ait eu le temps de l’allumer je me décide lui jouer un petit tour et lui attrape sa cigarette d’entre ses lèvres. J’explose de rire devant sa mine déconfis. Mais mon sourire sonne si faux comme à chaque fois une pointe de tristesse pouvait se faire entendre, mais j’ai l’impression d’être la seul à pouvoir l’entendre.je sens le regard de Mark sur moi et je le vois sourire j‘adore le faire sourire, il m’a l’air si triste en général que c’est une joie pour moi que de le voir sourire.

-Je peux la récupérer quand je veux tu sais !

Maintenant il ri réellement, je peux voir ses yeux brillant, et une ivresse de bonheur s’emparant de lui. Je comprends que cela fait bien longtemps qu’il n’a pas été aussi heureux.

-Je le sais, mais j’aime vous voir rire, c’est étrange je déteste les hommes et pourtant avec vous je me sens bien.

Je pose ma tête sur mes genoux et le regard en souriant le soleil chauffant ma peau, je me sens bien, vraiment bien.

Spoiler:

-Je le sais, mais j’aime vous voir rire, c’est étrange je déteste les hommes et pourtant avec vous je me sens bien.

Ces mots en sa bouche sonnaient si faux. Comment un être aussi splendide ne pouvait-il pas aimer les hommes ? Puis avec moi, elle se sentait bien. Pourtant moi-même je n'étais pas quelqu'un de bien... Si elle savait ce que j'avais fait ? Si elle savait comme j'avais souffert derrière ses barreaux de fers. Si elle savait que je n'avais pas été heureux autant qu'aujourd'hui depuis près de 10ans ?
Est-ce qu'elle continuerait de me dire qu'elle se sens bien avec moi ?

Sofia... Elle avait un bien jolie prénom. Cette jeune fille paraissait si triste, si loin de ce monde, si dérobé du bonheur. J'avais l'impression de lire en elle comme dans un livre ouvert. Seulement, il y avait ce voile, cet épais voile qui cachait quelque chose.

Je comptais bien découvrir ce que c'était. Peut-être est-ce seulement une illusion. Je me permis de lui répondre :

-Moi aussi je me sens bien...

Je m'étais égaré ! C'était mon premier jour de classe et je devais m'en rappeller. Sympatiser avec les élèves étaient préconisés par la directrice, mais je ne pense pas qu'elle aprécirait de nous voir alonger dans l'herbe tout les deux à rigoler.

Sofia, je devais me détacher d'elle, fixé un pont entre nous. Je me levai, rajustais ma veste et sous ses yeux déploré, je déclarais :
-Je rentre chez moi, tu veux qu'on marche, je te raccompagne chez toi ?

J'avais craqué. Je serais bien resté plus longtemps, même une éternité. J'aurais pas du lui proposer de la raccompagner. Pourtant, j'espère qu'elle acceptera... Juste pour voir à quoi sa maison ressemble...